De nouvelles franchises, qu'y a-t-il de plus excitant lors du lancement d'une nouvelle console, que de découvrir des personnages inédits et des univers encore inconnus pour se familiariser avec celle-ci ? Rien, et Fun Bits Interactive nous le démontre bien grâce à son dernier vent de fraîcheur intitulé Escape Plan.
Laurel & Hardy.
Tout commence avec deux détenus retenus dans une mystérieuse usine : le premier, Lil, amateur chevronné de café et ingurgiteur professionnel d'hélium. Et le deuxième, Laarg, spécialiste de l'embullage et fendeur confirmé de planche en bois. Ces deux êtres, pour peu qu'ils soient humains, vont se retrouver aux mains de Bakuki, dirigeant mégalo, qui ne leur veut pas que du bien. Ainsi débute alors le périple de Lil et Laarg que vous serez amené à contrôler durant tout le long de leur évasion, individuellement ou collectivement.
Les nombres affichés sur Lil et Laarg sont leur compteur respectif de morts.
On pourrait penser, à première vue, se retrouver en face du nouveau film d'animation de Tim Burton, entre des protagonistes rondouillards, des petites scénettes rigolotes surplombées par un univers glauque et déroutant. Mais que nenni, Escape Plan possède sa propre patte graphique, son propre cachet qui fait toute la différence. La réalisation ainsi que le design du soft sont d'une redoutable efficacité et l'ambiance donnée à ce jeu monochrome, triste mais amusante à la fois, ne peut que plaire à une grande partie des joueurs. Entre les giclées de sang, tachant toute la pièce lorsque vous serez anéanti par tel ou tel piège, ainsi que les expressions toutes droit sorties des orbites vides des protagonistes, l'aventure ne pourra vous laisser qu'un réel sourire en coin durant toute votre avancée.
"La toucher ! La toucher !"
D'ailleurs, que ce soit avec Lil ou Laarg, ou les deux à la fois, vous ne saurez jouez au soft qu'exclusivement en utilisant le tactile avant mais également arrière, ainsi que la gyroscopie de la console (Si ce n'est les sticks qui permettent de déplacer et zoomer la caméra). À l'inverse de la killerapp qu'est Uncharted : Golden Abyss, le jeu est pensé pour cela et s'y prête parfaitement bien à la console même si on aura tendance quelques fois à tenter, en vain, de revenir à nos fameuses touches traditionnelles. Vous devrez donc user principalement de votre index pour déplacer les protagonistes, ou encore pour pousser ou ressortir (à l'aide du pavé tactile arrière) des plateformes. Le gyroscope, quant à lui, sert essentiellement à contrôler Lil lorsque que celui-ci est rempli d'hélium, ou Laarg dans sa bulle, entre des lames de rasoir géantes, très fréquentes dans certains tableaux du jeu.
La progression par l'échec est inévitable dans certains tableaux d'Escape Plan.
Vos performances sur la traversée de ces tableaux sont d'ailleurs notées sur trois étoiles, prenant en compte le temps que vous aurez mis à terminer le tableau ainsi que le nombre de gestes effectués du début jusqu'à la fin du niveau.
Inutile de vous préciser à quel point le fait d'obtenir ces trois étoiles est une réelle victoire psychologique, mais également physique puisqu'on se retrouvera souvent à reprendre notre console en main à cause de ce satané pavé tactile arrière où nos doigts se baladent souvent sans le savoir. Mais, tout ceci ne demande qu'un léger temps d'adaptation car, avec l'habitude, ce petit défaut vous passera très vite sous le nez. Un mode défi est également disponible pour ceux qui tiennent absolument à s'arracher les cheveux et vous demandera, par exemple, de finir le jeu en moins de 20 morts, tous personnages confondus.
Ouille.
Une évasion expéditive.
Si quatre-vingt tableaux vous semble bien peu, dites-vous bien que certain vous donneront du fil à retordre, même si la possibilité de les passer via le menu pause est disponible. Vous parcourrez donc le titre aussi longtemps que la batterie de votre console tiendra puisque vous aurez fait le tour du soft, rempli de musiques jazzy et classiques en accord avec l'ambiance du jeu, en un peu moins de 3h30, ce qui reste raisonnable pour les quelques 13 deniers dépensés. Des tableaux viendront normalement étoffé le contenu du jeu et un mode coopératif, encore inconnu, a lui aussi été annoncé pour un avenir encore incertain.
On pestera alors succinctement sur une durée de vie assez frêle mais également sur une prise en main assez crispée par moment mais entre tout cela, le concept "Die & Retry" bien maitrisé par les petits gars de chez [i]Fun Bits Interactive[/i], l'utilisation quasi-parfaite des fonctionnalités tactiles et gyroscopiques de la console ainsi que l'ambiance glauque et monochrome bien à lui, Escape Plan n'en reste donc pas moins un très bon vent de fraicheur pour les nomades. Tout amateur d'expériences inédites possédant une Vita se doit donc de se lancer immédiatement sur ce Escape Plan qui, je vous le rappelle, peut être acheté pour la modique somme de 12.99€ en téléchargement.
Benjamin M.